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vendredi 22 octobre 2021 , à 18h
à l'auditorium de l'Ecole de Musique
Cours du Puy , Figeac 
              

pass sanitaire obligatoire

Comment les Anciens Egyptiens firent reculer le désert:

chronique d'un village oasien

à l'époque perse

par Damien Agut-Labordère

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Vue du ciel, l’Oasis de Kharga se devine à peine. Mince ruban de verdure, elle s’étire du nord au sud, perdue dans le Sahara égyptien à un peu plus de 150 kilomètres à l’ouest de Thèbes. À son extrémité méridionale se dresse une ligne de buttes gréseuses autrefois gorgées d’eau.

 

A la fin du VIème siècle av. J.-C., des hommes vinrent y percer de profondes galeries pour y faire sourdre ces eaux captives. C’est ainsi que le site que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de ‘Ayn Manâwir commença à accueillir une petite communauté agricole qui parvint à se maintenir là durant près d’un siècle et demi avant, dans les années 370 av. J.-C., les habitants se soient rattrapés par l’aridité et contraints d’évacuer le site. Désertés, temples et maisons retournèrent au sable.

 

Les vestiges du village oasien disparurent sous les dunes jusqu’à ce qu’une équipe de l’Institut français d’Archéologie orientale dirigée par le regretté Michel Wuttmann n’en révèle l’existence. Banal pour d’autres domaines de l’Histoire ancienne ou médiévale, la découverte d’un  village revêt un caractère exceptionnel dans le cadre de l’Égypte pharaonique.

 

Le caractère inédit de cette découverte est encore renforcé par l’exhumation d’une abondante documentation écrite : près de cinq cents textes -archives privées mais aussi liés au petit sanctuaire local- viennent en effet éclairer l’histoire sociale et économique de la petite communauté oasienne. Vente ou location de parts d’irrigation, reconnaissance de dette, contrats de mariage mais aussi - comme nous le verrons par la suite - de divorce, permettent de saisir des fragments de la vie des hommes et des femmes qui vécurent dans ce jardin du désert quelques décennies avant la conquête de l’Égypte par Alexandre.

Damien Agut-Labordère est docteur en égyptologie, épigraphiste, spécialiste de l'écriture démotique et de l'histoire du Ier millénaire av. J-C. Il est chargé de recherche au CNRS, membre de l'UMR Arscan-HAROC (Nanterre), membre du programme Achemenet. Il est chargé de conférences à l'École pratique des hautes études à Paris, et chargé de cours d'histoire grecque et hellénistique à l'Institut catholique de Paris.

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A écouter:

https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/economies-de-lantiquite-24-legypte-ancienne-et-le-mythe-de-letat-providence

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